|
|
Il
y a cent ans naissaient les Industrial Workers of the World
Gianni
Carrozza
Dans
la société nord-américaine du début du xxe siècle,
où la grande industrie s'imposait, où les immigrés récents
constituaient l'essentiel de la main-d'œuvre non qualifiée et où
la violence patronale était la norme, une organisation syndicale est née
en rupture avec le syndicalisme de métier et dans la perspective du renversement
du capitalisme. Elle organisa tous les ouvriers sans distinction sur la base de
l'industrie, fit de l'action directe l'essentiel de sa pratique, et réussit
à menacer suffisamment le pouvoir patronal et étatique pour que
celui-ci choisisse de la liquider par une répression impitoyable.
Nous
publions en page 166 le texte qui fut un peu la " carte de visite "
de l'organisation. Et, en préambule, reconstituons brièvement l'histoire
de cette expérience syndicale unique, dont la disparition ouvrit la voie
à l'institutionnalisation du syndicalisme américain.
Who
and what were the I.W.W.?
In (North) America in the early 1900s, a society
increasingly dominated by large-scale industry, a society in which recent immigrants
made up the bulk of the unskilled workforce, in which company violence was an
ordinary occurrence, a labor organization opposed to craft unionism and dedicated
to overthrowing capitalism came into being. The I.W.W. organized workers of all
categories on an industry-wide basis, made direct action the cornerstone of union
activity and succeeded in constituting enough of a threat to corporate and state
power to prompt business and government to resort to ruthless repression, with
devastating results.
Page 166 reproduces what was in a sense the organization's
"calling card." Preceding it is a brief historical summary of this unique
experiment in union organizing, whose decline paved the way for the institutionalization
of the U.S. labor movement.
¿
Qué son los IWW ?
En la sociedad norteamericana de principios del siglo
XX, en pleno proceso de industrialización, en que los inmigrantes más
recientes constituían la mayor parte de la mano de obra sin cualificación,
en que era norma la violencia patronal, nació una organización contraria
al sindicalismo de oficio y fundada en la perspectiva del derrumbe del capitalismo.
Organizó sin distinciones a todos los obreros sobre la base de la industria,
hizo de la acción directa el fundamento de su práctica y consiguió
amenazar el poder patronal y estatal hasta tal punto que éste optó
por liquidarla mediante una despiadada represión.
Publicamos en página
166 el texto que fue de algún modo la " tarjeta de visita " de
la organización. A modo de préambulo, reconstituimos un breve historial
de esa experiencia sindical sin par, cuya desaparición abrió paso
a la institucionalización del sindicalismo norteamericano.
Che
cos'è l'I.W.W. ?
Nella società nord-americana d'inizio secolo,
in cui si andava imponendo la grande industria, gli immigrati di fresca data costituivano
il grosso della manodopera non qualificata e la violenza padronale la norma, nacque
un'organizzazione sindacale in rottura col sindacalismo di mestiere e avendo la
prospettiva di rovesciare il capitalismo. Organizzò tutti gli operai senza
distinzione, sulla base del settore d'industria, fece dell'azione diretta il nocciolo
duro delle sue pratiche e riuscì a minacciare abbastanza il potere padronale
e statale perché questo decidesse di liquidarla attraverso una repressione
spiétata.
Pubblichiamo a pagina 166 il testo che fu un po' il "
biglietto da visita " dell'organizzazione. Nell'introduzione ricostruiamo
brevemente la storia di questa esperienza sindacale unica, la cui scomparsa aprì
la strada all'istituzionalizzazione del sindacalismo americano.
Le
27 juin 1905, une convention rassemblant 186 délégués, représentant
34 organisations locales ou fédérales, soit au total 90 000 membres,
se réunit à Chicago pour fonder une nouvelle organisation ouvrière.
D'emblée
fut adopté un préambule qui établissait les principes fondateurs
de l'organisation - caractère irréductible de l'antagonisme entre
salariés et capitalisme, unité de la classe ouvrière au sein
d'une grande organisation " économique " (indépendante
de tous les partis politiques), visant l'appropriation par les salariés
des outils de production et des produits du travail ; dénonciation du rôle
de division et de subordination aux intérêts patronaux joué
par le syndicalisme de métier alors dominant dans le pays - et qui jetait
les bases d'une organisation réunissant les travailleurs d'une même
industrie, tous métiers confondus. Malgré une évidente proximité
avec les principes du syndicalisme révolutionnaire, alors en plein essor
en Europe, l'accent fut surtout mis sur le " syndicalisme d'industrie ",
d'où le choix de se définir plutôt comme " industrialistes
" ou " syndicalistes industriels ".
Dans l'élaboration
des idées, des mentalités, des modes d'action qui ont caractérisé
les I.W.W., les militants syndicalistes, socialistes et anarchistes émigrés
de différents pays d'Europe ont joué un rôle fondamental.
Les
I.W.W. ont toujours eu très peu de permanents (qui étaient d'ailleurs
essentiellement des agitateurs) et une organisation " centrale " minimale,
la priorité étant toujours donnée à l'investissement
dans les luttes. Contrairement aux syndicats de métier, qui organisaient
les ouvriers qualifiés, ils ont maintenu les cotisations syndicales à
un niveau très bas, pour permettre aux travailleurs non qualifiés
et plus pauvres d'adhérer. Ils ont prôné et pratiqué
l'action directe, qui fut leur principale raison d'exister.
Les I.W.W. surent
faire échec à la pratique patronale consistant à utiliser
les immigrés pour diviser les ouvriers et les dresser les uns contre les
autres. Ils pratiquèrent une forme de " nationalisme à l'envers
", s'appuyant sur la cohésion des différentes communautés
immigrées pour renforcer la cohésion dans la lutte. Ils s'organisèrent
en sections sur la base de l'entreprise, de la langue, de l'atelier et de l'industrie.
Ils publièrent des journaux et des brochures en dix-huit langues différentes.
Ils consacrèrent une bonne part de leurs efforts à l'éducation
des travailleurs, à la défense des valeurs de liberté, de
solidarité, de responsabilité, ainsi qu'à la lutte contre
le nationalisme et le militarisme, ce qui les exposa à de féroces
persécutions de la part de l'État au moment de la Première
Guerre mondiale.
Les premières années de vie de l'organisation
furent marquées par les affrontements internes entre, d'un côté,
les socialistes de différentes tendances et, de l'autre, les adversaires
de l'action électorale. Ces affrontements débouchèrent sur
la scission de 1908 et la rédaction d'une nouvelle version du préambule,
où disparut toute référence à quelque action "
politique " (électorale) que ce soit et où l'abolition du salariat
et la suppression du capitalisme furent présentées comme constituant
la mission historique du prolétariat, appelé à prendre directement
en main la production par le biais de son organisation.
Les I.W.W. se développèrent
dans une société très violente - celle que l'on voit dans
les films américains sur la Nouvelle Frontière - où les patrons
n'hésitaient pas à faire appel à des nervis, des briseurs
de grève et des milices privées, et pouvaient compter sur le soutien
des autorités locales et de l'État fédéral, ainsi
que sur une justice toujours à leur botte dans les moments difficiles pour
eux. Sans oublier les bons et loyaux services des syndicats de métier de
l'American Federation of Labor (A.F.L.), chargés de diviser les travailleurs,
comme après les grèves victorieuses des mineurs de Goldfiels (Nevada),
entre 1906 et 1908.
La grève des sidérurgistes de McKees Rocks
(Pennsylvanie), en 1909, dans laquelle s'engagèrent des ouvriers d'une
quinzaine de nationalités différentes (dont des Américains),
s'acheva sur la satisfaction de l'essentiel des revendications, mais mit en lumière
les faiblesses des I.W.W. : " Équipe d'intervention parfaitement formée
à l'action directe, les wobblies 1 [parvenaient plus difficilement à]
organiser les ouvriers sur une base permanente. En refusant de transiger et de
signer des contrats avec les patrons, les wobblies se défendaient de toute
institutionnalisation ou compromission, mais du même coup accroissaient
leur vulnérabilité et leur instabilité 2 ".
Les grandes
grèves du textile de Lawrence en 1912 et de Paterson en 1913 leur permirent
de mettre au point leurs tactiques les plus efficaces : non-violence, résistance
passive face à la répression, piquets permanents à l'entrée
des usines, meetings hebdomadaires ratifiant publiquement les décisions
prises par le comité de grève et permettant aux grévistes
et à leurs familles de se retrouver ensemble et d'échapper ainsi
au découragement individuel, mais aussi accueil des enfants des grévistes
par des familles de sympathisants d'autres villes, permettant de faire circuler
l'information sur la lutte et d'élargir le soutien actif. Les provocations
(comme la découverte, annoncée préalablement par la presse,
de trois stocks de dynamite et l'arrestation d'Ettor et Giovannitti) furent elles-mêmes
retournées contre leurs organisateurs et les procès utilisés
comme des tribunes. Mais il faut aussi reconnaîtreque l'organisation minutieuse
de ces grèves et l'envoi sur place des meilleurs militants avaient permis
de mettre toutes les chances de son côté.
La grève de Lawrence
s'acheva au bout de cinq semaines sur une victoire, mais celle de Paterson cumula
les handicaps : plombée par une tentative malheureuse de " médiatisation
" ayant absorbé le gros des énergies des grévistes et
de leurs soutiens, mais surtout par un changement de contexte économique
favorable aux patrons, elle fut écrasée par une répression
brutale et manifestement illégale. Cinq mois de grève s'achevèrent
ainsi sur une défaite. Le patronat du textile avait décidé
de briser à tout prix les I.W.W. dans son secteur, et il y parvint.
Mais
c'est à travers les luttes menées dans l'ouest des États-Unis,
chez les ouvriers agricoles, les travailleurs du bois et du bâtiment - qui
étaient essentiellement des migrants, souvent saisonniers - que les I.W.W.
réussirent à élargir leur influence à l'ensemble des
secteurs industriels et développèrent les méthodes d'action
qui les rendirent célèbres. L'échec de Paterson coïncida
avec la progression de leur influence à l'Ouest, où des dizaines
de milliers d'ouvriers agricoles de toute race, sexe et origine nationale se retrouvèrent
dans les rangs des I.W.W. pour s'opposer aux conditions innommables d'exploitation
imposées par les propriétaires fonciers.
La grève de Wheatland
(Californie), en 1913, subit une répression terrible, avec son cortège
d'agressions patronales, de coups, d'assassinats, de procès montés
de toutes pièces. Mais, malgré une demi-victoire, elle contribua
à améliorer de façon durable les conditions de travail et
de salaire des ouvriers agricoles de tout le pays.
La grève de Butte
(Montana), en juin 1914, qui commença par une émeute contre le syndicat
Western Federation of Miners (WFM), accusé de complicité avec les
patrons, celle des mineurs de Missabi Range (Minnesota), en 1916, et plus encore
celle d'Everett (Washington) furent marquées par une répression
féroce, mais n'en permirent pas moins aux I.W.W. de s'implanter et furent
suivies par une série de grèves moins spectaculaires mais tout aussi
importantes dans tout le centre et l'ouest du pays. Outre les ouvriers non qualifiés,
les wobblies organisèrent les chômeurs, sous des formes dont on retrouvera
la trace durant la crise de 1929.
Il faut aussi mentionner le rôle joué
par les I.W.W. dans les luttes des dockers et des marins - luttes qui donnèrent
à l'organisation une dimension internationale, avec des sections en Afrique,
en Amérique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe
(Allemagne, Angleterre, Norvège), au Canada, au Mexique 3…
Mais on ne
peut oublier, dans cette esquisse, de parler des luttes pour la liberté
de parole, qui marquèrent l'imaginaire de l'époque. À Missoula
(Montana), à Spokane (Washington), en 1909 et 1910, où furent arrêtés
plus de 500 militants, ou à Fresno et San Diego (Californie), où
des wobblies de tout l'État se donnèrent rendez-vous, les orateurs
des I.W.W. défendirent avec acharnement leur droit de s'exprimer publiquement
dans la rue, quitte à se faire arrêter en masse. Et comment ne pas
mentionner cette pratique des wobblies consistant, dès qu'une grève
se déclarait et que les autorités emprisonnaient les militants des
I.W.W., à converger de tout le pays sur la ville concernée, prêts
à se faire arrêter et à remplir les prisons jusqu'à
ce que les autorités, débordées, soient contraintes de tous
les relaxer ?
La répression fut un facteur avec lequel les I.W.W. durent
compter tout au long de leur existence, ce qui les amena à recourir à
des formes d'action essentiellement non violentes. Cette non-violence ne fut jamais
théorisée, mais elle s'imposa d'elle-même dans un contexte
de criminalisation systématique des luttes.
Tant que l'on resta dans
des conditions " normales ", la répression ne parvint pas à
enrayer le développement des I.W.W. Mais avec l'entrée en guerre
des États-Unis, le contexte économique et politique se transformant
et l'hystérie patriotique gagnant l'ensemble de la société
américaine, des formes de répression sauvages se développèrent,
qui permirent de casser leur dynamique de croissance. L'antimilitarisme affiché
des I.W.W. ne leur permettait pas d'attendre des jours meilleurs en faisant le
dos rond. Et la peur des rouges que suscitait la révolution en Russie ne
faisait qu'attiser la haine contre eux.
Le 3 avril 1917, des marines détruisirent
les locaux des I.W.W. à Kansas City. À partir de là, les
incidents se multiplièrent, à Chicago, Detroit, Duluth, Seattle…
mettant en lumière l'étroite complicité dans la réaction
des patrons, des autorités locales et de l'État fédéral.
Le 12 juillet, à Bisbee (Arizona), une rafle fut organisée où
plus d'un millier de wobblies et autres indésirables furent contraints,
sous les coups et la menace des armes, de monter dans des wagons à bestiaux
et déportés dans le désert du Nouveau Mexique. Dans les semaines
qui suivirent, les troupes occupèrent les locaux de l'organisation dans
l'ensemble du pays. Partout se multiplièrent perquisitions, agressions,
lynchages, assassinats, procès truqués, dans une dynamique qui rappelle
fort celle enclenchée par les fascistes en Italie. Les proches des victimes
étaient inscrits sur des listes noires, ce qui les empêchait de trouver
du travail et les obligeait à partir. Mais, à la différence
de ce qui se fit en Europe, on recourut aussi aux bons et loyaux services de l'A.F.L.,
l'État montrant ainsi qu'il n'était pas systématiquement
opposé au syndicalisme, mais seulement aux " anti-américains
".
La cessation des hostilités ne mit pas fin à la répression,
et le ministre de l'Intérieur Palmer continua tout au long des années
1919 et 1920 à recourir aux rafles et aux déportations contre les
I.W.W., emprisonnant ainsi plusieurs milliers de personnes. À Centralia,
dans l'État de Washington, où le trust du bois avait décidé
de se débarrasser des I.W.W., le 11 novembre 1919, jour de l'armistice,
un cortège organisé par l'American Legion prit d'assaut le siège
local de l'organisation, opération qui s'acheva par le lynchage de Wesley
Everest. Une vague de terreur balaya alors tout l'État. La plupart des
cadres des I.W.W. se retrouvèrent en prison, en cavale ou bien expulsés
des États-Unis, l'organisation fut mise au ban et dispersée.
À
partir de 1919, les I.W.W. se trouvèrent pris entre plusieurs feux : une
répression qui ne faiblissait pas et qui aiguisait les querelles internes,
alors que l'indispensable activité de défense juridique absorbait
toutes les énergies et les fonds disponibles, une A.F.L. qui occupait le
terrain et un tout nouveau P.C. américain aux ordres d'une Internationale
communiste qui s'employait à semer la zizanie dans leurs rangs et à
remettre en cause leur indépendance (les I.W.W. se sont déclarés
solidaires de l'I.C., mais ont refusé d'y adhérer). La scission
qui eut lieu au XVIe congrès, en 1924, entre partisans et adversaires de
la centralisation ne fit qu'accélérer le déclin de l'organisation.
Plus
tard, l'influence des I.W.W. se fit encore sentir dans certains conflits localisés
ou dans des secteurs spécifiques, et l'organisation joua un rôle
dans la renaissance du mouvement ouvrier à partir de la grande crise de
1929, qui déboucha sur à la création du CIO en novembre 1935.
Mais son action resta relativement marginale.
Il existe encore de nos jours
une organisation qui porte le nom glorieux d'Industrial Workers of the World,
à l'implantation désormais essentiellement symbolique. Dans un contexte
social transformé et relativement pacifié, elle a du mal à
faire plus qu'alimenter le souvenir et le flambeau de l'idéal de la grande
organisation dont elle se veut l'héritière 4.
Le texte que
nous avons choisi de republier ci-dessous nous donne un aperçu des principes,
du mode de fonctionnement, des méthodes et d'une partie de l'histoire des
I.W.W. vus par les wobblies eux-mêmes. Outre le principe de solidarité,
qui en est le fil conducteur, on y perçoit bien la dimension fortement
éthique, quasi " religieuse ", qui caractérise l'engagement
des militants wobblies et qui les amène à accorder un grande importance
à l'éducation et la formation des adhérents. Cela nous donne
une idée de la force des liens qui existaient à l'intérieur
de la communauté ouvrière, laquelle vivait et se percevait comme
étrangère au monde du capital et, partant de là, élaborait
ses propres valeurs, sa propre éthique, sa propre mentalité.
La
brochure porte l'adresse des I.W.W. de Chicago et a sans doute été
éditée en 1923. Elle ne porte pas d'indication d'auteur, mais, comme
plusieurs parties de ce texte se retrouvent dans une autre brochure signée
Vincent St. John, il nous paraît possible de lui en attribuer la rédaction,
bien qu'il exprime un point de vue collectif. Il existe des versions de cette
brochure dans différentes langues, publiées à des dates diverses
et comportant des variations plus ou moins importantes, dues sans doute à
la volonté du traducteur de mettre l'accent sur ce qui touchait le plus
les locuteurs de la langue en question.
Le texte français semble, lui,
avoir été traduit par un non-francophone, étant donné
son expression maladroite et souvent obscure, bien que parfois très pittoresque.
Nous avons donc choisi de le réécrire en décryptant les anglicismes,
maladresses ou erreurs de traduction, et en nous appuyant, chaque fois que le
sens du texte nous échappait, sur la version italienne dont nous disposions.
Nous espérons ce faisant avoir rendu fidèlement au moins l'esprit
dans lequel ce texte a été rédigé.
1
Nom donné aux militants des I.W.W.
2 Larry Portis, I.W.W. et syndicalisme
révolutionnaire aux États-Unis, Paris Spartacus, 2003, p. 57.
4
Site Web des I.W.W. (sur lequel nous avons puisé les quelques illustrations
reproduites dans ce numéro de La Question sociale) : www.iww.org. Pour
écrire à leur journal : Industrial Worker, PO Box 13476,
Philadelphia, PA 19101, États-Unis.
Éléments
de bibliographie
Sur
les I.W.W. et le mouvement ouvrier aux États-Unis, il existe une profusion
de textes en anglais, et dans une moindre mesure en italien (bibliographie disponible
sur le site des IWW (www.iwww.org) et sur celui de RA-L (http://raforum.apinc.org),
mais malheureusement pas en français. Qui veut en savoir plus peut toutefois
lire l'excellent ouvrage de Larry Portis, " I.W.W. et syndicalisme aux révolutionnaire
aux Etats-Unis " (Paris, Spartacus, 2003), ou encore, du même auteur,
l'intervention faite à la rencontre de mai 2000 portant sur diverses expériences
de syndicalisme révolutionnaire et d'anarcho-syndicalisme à travers
le monde, parue dans l'ouvrage collectif " De l'histoire du mouvement ouvrier
révolutionnaire " (Paris, Éditions CNT-RP/Nautilus, 2001),
et l'article " Droit civique et action sociale aux Etats-Unis. Le cas des
I.W.W. ", paru dans " Réfractions " n° 6. On pourra
plus généralement se reporter au très classique " Le
Mouvement ouvrier aux Etats-Unis : de 1866 à nos jours ", de Daniel
Guérin (Paris, Maspéro, 1977), mais également à l'ouvrage
de Catherine Collomp, " Entre classe et nation : mouvement ouvrier et immigration
aux États-Unis, 1880-1920 " (Paris, Belin, 1998), ou, pour sa valeur
de témoignage, à l'" Autobiographie de Maman Jones ",
de Mary Jones (Paris, Maspéro, 1980). Ou encore consulter, dans le dictionnaire
biographique Maitron, le volume intitulé : " La Sociale en Amérique
: dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis,
1848-1922 ", (Paris, Éd. de l'Atelier, 2002). On trouvera aussi des
éléments dans le livre de Nathan Weinstock, " Terres promises
: avatars du mouvement ouvrier juif au-delà des mers autour de 1900 : États-Unis,
Canada, Argentine, Palestine " (Genève, Les éditions Metropolis,
2001).
Signalons aussi la critique faite par Loren Goldner du livre de Franklin
Rosemont Joe Hill. " The IWW and the Making of a Revolutionary Working Class
Counterculture " (Chicago, Charles H.Kerr, 2003), traduite et publiée
dans le numéro 111 (hiver 2004-2005, p. 66-74) de la revue " Échanges
", qui porte sur le personnage de Joe Hill et la dimension culturelle de
l'activité des I.W.W. Ainsi que la lettre d'un financier, Roger W. Babson,
à propos des I.W.W. et publiée par " La Bataille syndicaliste
" du 26 novembre 1913, " Lettre d'Amérique. Les Industrial Workers
of the World " [vus par un bourgeois], 1913, que l'on peut trouver à
l'adresse Web www.pelloutier.net/
|
|