Paprec, "le spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets industriels et ménagers", s'y connaît aussi très bien en méthodes de surexploitation: dans son usine de La Courneuve, accidents graves, morts, contrôle et répression syndicale... Le délégué CGT témoigne.
1er novembre 2018 La Poste contre les postiers et le service public
Dans la première heure, un militant SUD PTT 94 montre, à partir de l'évocation des mobilisations en cours dans le Val-de-Marne pour la défense du service postal, comment la politique de restriction budgétaire imposée à la Poste par l'Etat actionnaire se traduit concrètement à la fois par une dégradation du service pour la population et des conditions de travail pour les postiers.
L'émission donne la parole à des salariés engagés dans trois conflits en cours. 1) A l'hôtel Park Hayatt de Paris Vendôme, une grève se poursuit depuis un mois pour obtenir notamment l'embauche directe de tout le personnel en sous-traitance; à l'intransigeance patronale s'ajoute depuis peu la violence policière. 2) (30'05) Au Théâtre de la Commune à Aubervilliers, les tensions entre la nouvelle directrice et l'équipe des salariés se heurte depuis des années à l'attitude de plus en plus autoritaire et méprisante de la nouvelle directrice. Après avoir longtemps tenté le dialogue, ils sont désormais en grève. Où l'on comprend que, quelles que soient ses options politiques, le milieu culturel n'échappe pas à la logique du pouvoir patronal. 3) (1h03'21") Au Monoprix d'Asnières, un débrayage pour le paiement des heures supplémentaires et de meilleures conditions de travail a été vite suivi par une tentative de licenciement. Comme au Monoprix Gambetta d'Issy-les-Moulineaux, mobilisé en mai dernier, la répression antisyndicale reste la première réponse de la direction.
Depuis le mois d'avril, des manifestations massives se poursuivent contre le régime de Daniel Ortega, malgré une répression de plus en plus féroce. Deux membres d'une association de Nicaraguyens résidant en France nous expliquent comment la conjonction de luttes de populations indigènes et écologiques contre le projet de canal transocéanique a déclenché, la répression aidant, ce vaste mouvement des "autoconvocados" impliquant une vaste partie de la population, dont des étudiants.
Dans cet entretien avec Jacques Wajnsztejn, auteur de Mai 68 à Lyon. Retour sur un mouvement d'insubordination, il est notamment question de la spécificité du contexte lyonnais, du lien entre mouvement étudiant et ouvriers en grève, du rôle des "trimards", des répercussions du mouvement sur le climat politique lyonnais des années 1970, et enfin de l'importance de restituer au mouvement de Mai 68 sa valeur d'événement.
5 juillet 2018 Grève et occupation à Enedis et GRDF
Début juillet, la grève bat son plein à Enedis et GRDF, les deux entreprises chargées de gérer la distribution de l'électricité et du gaz aux particuliers. Plusieurs centaines de sites sont touchés et parfois occupés, dont celui de de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, où "Vive la sociale" est allé à la rencontre des occupants.
Reconstruire l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine? C'est ce que prétend faire le Syctom, gérant du traitement des déchets de 84 municipalités franciliennes, engloutissant ainsi 300 millions d'euros d'argent public pour pouvoir maintenir pendant trente ans encore la même méthode polluante de traitement des ordures ménagères résiduelles (OMR).
Plusieurs enseignants précaires de la fac de Nanterre, dont plusieurs membres de 68+, et une étudiante engagée dans le mouvement de ce printemps débattent de la situation sur la fac et dans l'université en général, de la loi ORE, de Parcoursup, et de leurs conséquences sur la vie des étudiants.
Voici une discussion enregistrée au micro sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes le 9 mai 2018, soit à trois semaines de la première vague d'expulsions policières et à quelques jours de la nouvelle vague attendue. C'est un moment difficile, où les tensions ont pris le dessus sur "l'unité dans la diversité" souvent présentée comme l'originalité et la force de la lutte de NDDL. Les zadistes "de l'Est" qui s'expriment ici tentent d'abord une reconstruction subjective de l'histoire de la ZAD, puis expliquent leurs réserves ou leur critique du choix, assumé par la partie la plus organisée du mouvement, d'entrer en pourparlers avec l'Etat.
Cinq cheminots membres du comité de mobilisation du réseau Saint-Lazare à Paris font le point sur l'évolution de la grève, montrant à quel point son traitement médiatique sous-estime la colère et le niveau de mobilisation des cheminots. Ils décrivent également l'organisation et les conditions de travail dans les différents secteurs de la SNCF où ils sont employés, et notamment l'importance de la précarité dans les métiers moins qualifiés, et le rôle qu'elle joue dans la peur de perdre son emploi, bien réelle y compris dans cette entreprise de service public.
Gaël, militant actif de SUD, a été licencié par La Poste juste après le début du mouvement contre la "réforme" de la SNCF. La ministre du travail se justifie en disant y être contrainte par la condamnation pénale dont il fait l'objet suite à une occupation de bureaux réalisée en 2010. En réalité il s'agit d'un licenciement politique, décidé malgré l'avis défavorable de l'inspection du travail. On lui reproche d'être indépendant et combatif, de défendre les intérêts des ses camarades de travail et pas ceux de son employeur. Les conditions de ce licenciement sont elles-mêmes assez cocasses.
Lola Miesseroff est l'auteur d'un ouvrage paru en début d'année : Voyage en outre-gauche. Paroles de francs-tireurs des années 68. Un ouvrage dont l'originalité est de recoudre, à partir de témoignages d'individus anonymes dont elle a été proche, une histoire collective vécue par des protagonistes des événements de Mai 68 ou de l'agitation des années qui ont suivi, mais dans une distance critique vis-à-vis des comportements et des idéologies léninistes ou de l'anarchisme "officiel" qui occupaient alors le devant de la scène militante.
L'agriculture industrielle n'a cessé d'élargir son emprise en France, non pas du fait de la "loi du marché", mais essentiellement par le biais des aides puis des normes imposées par l'Etat français et l'Union européenne, dont la "gestion par les crises" puis la "gestion par les normes" ont eu pour effet constant d'éliminer les plus petits exploitants au profit des plus gros. Ce tableau dressé par Yannick Ogor, auteur du livre Le Paysan impossible, est complété sur le plan international par Silvia Perez-Vitoria, auteur entre autres du Manifeste pour un XXIe siècle paysan.
La profonde réforme de la SNCF que préconise le récent rapport Spinetta accélérerait l'abandon des petites lignes, la marche vers la privatisation et la disparition progressive du statut spécifique des cheminots. Toutes les organisations syndicales se disent prêtes à mobiliser contre sa mise en oeuvre. Un militant de SUD-Rail nous donne une idée de la colère accumulée des cheminots : ce qui se profile ne pourrait qu'accélérer à la fois la dégradation du service public et leurs conditions de travail et de salaire.
A la 42e minute, une intervention au téléphone de Daniel Ibanez met le doigt sur les non-dits du rapport Spinetta sur le plan financier, puis fait le point sur la lutte, trop oubliée côté français, contre le projet TGV Lyon-Turin (lourd de 30 milliards d'euros destinés à des partenariats public-privé), invitant les militants à l'inscrire enfin dans le débat public.
Quel est le sens que donne Charles Reeve au terme de "socialisme sauvage" qui sert de titre à son livre ? Remonter le fil du temps depuis la Révolution française jusqu'à la révolution portugaise de 1974 en passant par la Commune, les soviets russes de 1905, les conseils ouvriers allemands de 1918 et les collectivités espagnoles de 1936 permet à l'auteur de montrer ce qui lie ces événements historiques avec les idées qui ont animé les mouvements des places de ces dernières années, depuis le 15-M en Espagne, les Occupy aux Etats-Unis, jusqu'à Nuit debout en France.
La contestation du programme de remplacement des anciens compteurs électriques par des compteurs communicants baptisés "Linky" ne cesse de prendre de l'ampleur en France. Des membres actifs de collectifs anti-Linky franciliens et de l'association Priartem exposent les principales raisons de ce mouvement de refus, à la fois sanitaires, financières et de protection de la vie privée,
Trois grévistes du sous-traitant Hemera de l'hôtel Holiday Inn de Clichy et deux syndicalistes de la CGT-HPE qui accompagne la grève avec la CNT-SO nous racontent comment, parti d'un simple refus de mutation, le conflit s'est vite radicalisé et, fort d'un écho médiatique et d'un soutien militant allant en s'amplifiant, a fini par devenir une grève contre la sous-traitance du nettoyage dans l'hôtellerie. Qu'ils espèrent bien gagner, à l'exemple de grèves similaires ailleurs ayant débouché sur l'intégration des femmes de chambre dans le personnel de l'hôtel.
Un animateur du blog "Où va la CGT?" rappelle l'énorme dimension de ce problème pour le monde ouvrier au sens large, que ce soit traditionnellement dans l'industrie ou dans des secteurs autrefois moins touchés comme le commerce. Un ouvrier travaillant pour un sous-traitant en région toulousaine témoigne d'une tentative récente de mobilisation sur ce thème dans son entreprise.
Des salariés de l'hôpital Saint-Louis nous expliquent les raisons de la colère qui gronde depuis longtemps parmi le personnel de l'Assistance publique, encore renforcée par la réforme Hirsch du temps de travail, qui n'a fait qu'accélérer la dégradation des conditions de travail et provoqué la démotivation du personnel. L'abandon par les principaux syndicats de la lutte amorcée à l'automne 2016 contre cette réforme a motivé la création de de l'Association du personnel des hôpitaux publics, qui tente de poursuivre la bataille, notamment par voie judiciaire.
16 novembre 2017 Comment lutter contre le travail "ubérisé"
Les plates-formes Internet de type Uber font travailler pour leurs clients des transporteurs et des livreurs sous statut de travailleur indépendant, tout en leur imposant leurs conditions de temps de travail et de salaire. Jérôme Pimot, ancien livreur à vélo, nous explique les conséquences désastreuses de cette relation contractuelle inégale et de l'atomisation des travailleurs de ces plates-formes,
Une bonne partie des classes populaires vivant en Allemagne, celle qui est exclue des garanties salariales et statutaires liées au système de cogestion des entreprises, a vu ses conditions matérielles de vie se dégrader depuis une quinzaine d'années, notamment depuis les réformes Hartz de 2003-2005 mises en oeuvre par les sociaux-démocrates. La montée des réactions droitières, face à la poussée migratoire en particulier, ne s'expliquent sans prise en compte de ce contexte.
Deux enseignantes exerçant en Seine-Saint-Denis, l'une en lycée (Sylvie), l'autre en tant que directrice d'école (Véronique Decker, auteur de Trop classe! et de L'école du peuple) nous expliquent, exemples à l'appui, que ce ne sont pas les élèves qui sont difficiles, mais le contexte social où ils vivent et les conditions matérielles de scolarité qui leur sont réservées.
Pourquoi avoir choisi Paris pour organiser le troisième Forum social mondial antinucléaire (à la Bourse du travail, détails sur http://fsm-antinucleaire2017.nuclearfreeworld.net/)? Parce que la France est le pays le plus nucléarisé du monde, et, avec le vieillissement de ses centrales et leurs multiples malfaçons, le premier candidat au prochain accident nucléaire majeur...
Un animateur du blog "Où va la CGT?" nous aide à comprendre ce qui se passe aux différents échelons de la confédération, où des militants de base combatifs tentent de pousser à la bataille contre les futures mesures antisociales du gouvernement Macron.
En septembre 2016, devant l'intention évidente des confédérations syndicales d'abandonner la bataille contre la loi travail, des militants engagés dans le mouvement social du printemps ont décidé de rassembler l'ensemble des syndicalistes, associations, individus isolés... décidés à poursuivre la lutte. Ainsi est né le "Front social".